Aujourd’hui, j’ai « Pénélopé »

Aujourd’hui, j’ai « Pénélopé »

C’est-à-dire que j’ai supprimé toutes les modifications apportées à mon roman ces derniers jours, après m’être rendu compte qu’elles m’éloignaient de mon objectif ; la précédente version correspondait mieux à ce que je voulais faire ressentir et comprendre au lecteur.

Mais je m’en serais bien passé…

Une pensée m’a traversé pour Pénélope qui défaisait la nuit ce qu’elle tissait le jour (exprès, elle !)

Alors que je soupirais en ronchonnant face à mon écran, une voix familière m’a glissé à l’oreille :

— Faire et défaire, c’est toujours travailler !

— Grand-mère ?

Ma grand-mère, morte depuis longtemps, en savait un bout sur le travail : orpheline jeune, obligée de gagner sa vie très très tôt (à l’âge où ses copines jouaient encore au cerceau), ayant vécu deux guerres, bref. En entendant remonter de loin ce proverbe, j’ai compris qu’elle avait raison.

Les modifications de mes chapitres concernaient l’utilisation de certains temps. Si je ne les avais pas faites, je n’aurais pas su qu’elles ne fonctionnaient pas (Lapalissade réconfortante). Mieux : elles m’ont confirmé mon choix temporel final. Enfin, final, je n’ai pas encore tout débroussaillé, mais vous avez compris l’idée.

Sans compter que j’ai pu relire ces passages à la lumière d’un autre temps qui leur donnait un relief un peu différent, me donnant l’occasion de passer un petit coup de peau de chamois dessus.

Donc, en effet, j’ai travaillé.

Maintenant je sais pourquoi les grands-mères transmettent les proverbes.

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