Écrire une série

Écrire une série

Quand je me suis lancée dans la rédaction de ma série numérique « Extinction party » pour l’application Rocambole, je n’avais jamais écrit de feuilleton. J’en avais lu beaucoup – j’en lis toujours, d’ailleurs ! – mais qui venaient d’un siècle où ils paraissaient dans un contexte sans commune mesure avec le nôtre.

Lire des scénarios de séries télé, rédiger des bibles de séries et quelques scénarios de pilotes (film) m’avait montré l’intérêt de ce format qui oblige à penser la narration différemment. C’est donc avec plus d’enthousiasme que d’inquiétude que je me suis lancée dans l’écriture de cette série.

La bible

J’avais déjà rédigé une première bible pour ce projet destiné initialement à devenir un roman. La lecture de Story maps : TV drama (qui ne parle que de la rédaction du pilote mais en apprend bien plus) m’a permis de m’adapter et de voir l’écriture d’épisode sous l’angle typique des séries :

-chaque épisode est autonome et dispose donc de son propre enjeu et de sa propre résolution ;

-chacun fait progresser l’intrigue globale et une ou deux sous-intrigues ;

– chacun ajoute une étape à l’évolution d’au moins un personnage ou d’une relation entre deux personnages.

Et bien sûr, l’épisode n’en dit jamais assez, sans tomber toutefois dans le suspense appuyé et systématique de fin de chapitre.

La particularité des séries à lire

Mais ces éléments-là, je les connaissais déjà pour les avoir expérimentés dans le scénario de vidéo.

La différence la plus frappante avec cette série réside dans la nécessité d’évoquer beaucoup avec peu. Très peu. Je parle ici des décors et des descriptions de personnages mais aussi des émotions. Le format de Rocambole est très exigeant : 10 000 signes environ par épisode.

Dans un roman ou même une nouvelle, l’auteur peut prendre son temps pour approfondir, nuancer, préciser. Dans les feuilletons, moins. C’est sans doute la raison pour laquelle il est nécessaire de recourir plus souvent à des clichés, ce que je me refuse à faire.

Voilà donc quel a été pour moi le plus délicat et aussi le plus stimulant : évoquer efficacement sans tomber dans le cliché – je ne prétends pas avoir réussi. Un véritable exercice de style qui m’a beaucoup appris.

Et vous, avez-vous écrit (ou allez-vous écrire) des séries/feuilletons ? Quel vous semble être le point le plus délicat ?

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